Entre 2010 et 2011, les prix ont augmenté de 3,4% alors que le nombre de logements vendus a, lui, augmenté de 13,6%. Parmi ces ventes, ce sont surtout celle d’appartements qui ont contribué à l’augmentation car la vente des villas a plutôt stagné. Au sein même de ces ventes d’appartement, on trouve surtout des logements modestes et ainsi très abordables. L’Etat a contribué à ces investissements dans des logements modestes en éradiquant les bidonvilles qui subsistaient aux abords des villes.
La crise ne touche pas le Maroc de la même manière qu’elle touche le reste de l’Europe. De plus, il est bon de savoir qu’elle ne touche quasiment que le secteur de l’immobilier de luxe. Les européens investissent au Maroc : c’est ce qui est ressorti du Salon de l’Immobilier Marocain qui se déroule à Paris. A garder à l’esprit que les retraités peuvent bénéficier d’un abattement fiscal sur leurs impôts sur le revenu de 80%.
Bien que marquée, la baisse des prix n’est pas acceptée de tous les promoteurs qui refusent parfois de baisser les prix en conséquence. Pourtant, les matières premières ont vu leurs ventes augmenter, et les projets immobiliers de qualité foisonnent. Enfin, rien ne garantit que les prix vont en rester là, c’est-à-dire qu’ils peuvent très bien subir une soudaine hausse tout comme une chute…
Cependant, avec le stock d’invendus qui se crée depuis plusieurs années, la construction de villas est 7 fois moins importante qu’en 2007 par exemple. Il est vrai qu’il faut vendre ce qui a déjà été construit avant de construire de nouveaux logements. Ainsi, le marché marocain serait-il en train de ressembler au marché espagnol avec ses invendus sur les bras ? Il ne semble pas que cela soit le cas, mais il faudra surveiller le cas marocain de près et faire en sorte que les investisseurs s’intéressent encore plus fortement au royaume.